Les Vert-libéraux dans la course au Conseil municipal de Versoix

Les élections fédérales sont à peine terminées que les regards se tournent déjà vers les prochaines élections municipales de 2025. Certaines formations se positionnent déjà en fonction de cette échéance. Emma Viard et Fanny Tranchellini, respectivement présidente et vice-présidente des Vert-Libéraux de Versoix, annoncent l’entrée en lice de leur parti.

Emma Viard et  Fanny Tranchellini,  respectivement présidente et vice-présidente des Vert-Libéraux de Versoix.

Allez-vous présenter des candidats au Conseil municipal ?
Emma Viard et Fanny Tranchellini : Oui, nous allons présenter une liste pour le Conseil municipal que nous sommes d’ailleurs en train de compléter. En revanche, nous ne savons pas encore si nous présenterons un ou une candidate au Conseil administratif.

Quatre partis sont représentés au Conseil municipal : le PS, les Verts, le Centre et le PLR. En 2025, l’UDC et/ou le MCG vont également entrer en course. Comment comptez-vous vous singulariser ?
Nous proposerons une nouvelle option aux Versoisiennes et Versoisiens. Nous allons progressivement publier nos idées, mais nous pouvons d’ores et déjà vous dire que nous voulons amener plus de transparence dans la vie politique. L’accès aux informations liées aux projets reste très compliqué lorsqu’on ne fait pas partie du Conseil municipal. Nous voulons rendre publics les sujets traités par les commissions et le Conseil administratif. Ces informations doivent être facilement accessibles à tout un chacun, en particulier au travers du site internet de la commune, ce qui n’est pas le cas actuellement. Afin que la population se sente plus incluse par les projets communaux, il nous semble utile de l’associer le plus possible au travers de démarches participatives. Ces démarches ne doivent pas être des alibis et ne remplacent pas les mandats politiques des élus.

Fondamentalement, nous voulons apporter des solutions pragmatiques aux défis à venir sans nous encombrer de dogmes.

Comme la majorité des Versoisiens, la mobilité nous préoccupe beaucoup. Nous aimerions pousser le Conseil administratif à se battre pour qu’un Regio Express s’arrête chaque heure et dans chaque direction à Versoix plutôt que 2 fois par jour. Il faut aussi pouvoir se déplacer à vélo à Versoix sur des itinéraires cohérents, sécurisés et directs.

Vous dites dans votre programme que le sport et les loisirs ne doivent pas être les parents pauvres de notre politique. Ils le sont ?
L’offre au niveau associatif est extrêmement riche. Cette vivacité met en lumière un certain manque au niveau des infrastructures existantes. La pratique du sport est un facteur de préservation de la santé publique. Il faudrait, par exemple, étudier l’opportunité d’un terrain de foot supplémentaire à la Bécassière pour répondre aux nombreuses demandes. Pour rester au centre sportif, la piscine municipale est manifestement sous-dimensionnée.

Vous êtes donc favorables à une salle omnisports à Versoix ?
Oui.

Votre parti porte le nom ou une partie du nom de deux autres partis : Les Verts et le parti libéral (PLR). Vous dites vous situer loin des clivages traditionnels gauche/droite, mais de laquelle de ces deux formations vous sentez-vous le plus proche ?
À nos yeux, l’économie et l’écologie ne vont pas l’un sans l’autre et ne doivent pas être opposées. Selon les dossiers, nous pouvons être les alliés de la gauche ou de la droite. Ce que nous voulons, ce sont des solutions pragmatiques surtout pas buter sur des positions dogmatiques.

Prenons un exemple concret. Lors des discussions liées au budget communal de Versoix, le PLR réclame une baisse du centime additionnel. La gauche, de manière générale, privilégie les prestations sociales. Où vous situez-vous ?
Fondamentalement, la question n’est pas de baisser ou d’augmenter les impôts à Versoix. Il faut rééquilibrer/redistribuer le budget avant de se positionner sur ce sujet. Il faut investir dans les services à la population comme augmenter les places en crèche et dans les mesures favorables aux économies d’énergie comme rénover les bâtiments « passoires » énergétiques. L’adaptation au changement climatique va demander des investissements pour rendre Versoix plus résiliente.

On ne vous a pas vu au Conseil municipal, pourquoi ?
Nous sommes étudiantes, mais nous nous tenons informées de l’actualité versoisienne. Nous lisons les comptes-rendus du Conseil municipal. Nous aurons plus de disponibilité l’année prochaine.

Quel regard portez-vous sur la législature actuelle ?
Parmi les points positifs, il y a le plan climat présenté récemment et qui est très intéressant. Le travail effectué pour diminuer la pollution lumineuse doit être salué. En revanche, il y a eu de grands différends au sein du Conseil administratif et du Conseil municipal. Nous nous sommes d’ailleurs rendu compte à cette occasion qu’il était compliqué d’obtenir des informations claires de la Mairie. Nous l’avons perçu comme un manque de transparence vis-à-vis de la population.

Les journaux comme le Temps, le Courrier, la Tribune de Genève comme d’autres médias se sont fait l’écho de nombreuses procédures en Justice contre Vigousse qui empoisonnent la vie politique à Versoix depuis 2021. Avez-vous un commentaire à faire sur ce sujet ?
Nous sommes déçues qu’on en soit arrivé là. Les habitants n’ont rien eu à dire sur les procédures en cours et on a senti une grande lassitude. On a appris plus de choses dans les médias que par la Mairie.