Objectif Arctique pour Alan Roura
Le marin prendra le départ, dimanche à 17h00, de la deuxième édition de la Vendée Arctique. A quelques jours du départ, il répond à quelques questions sur la course, son bateau et enfin sur son état d’esprit.
Le départ de la deuxième Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne sera donné le dimanche 12 juin à 17h00. 25 solitaires s’élanceront sur un parcours de 3500 milles théoriques, en direction du nord. Les skippers devront contourner l’Islande, par l’ouest ou l’est de l’île selon les conditions météorologiques, qui infléchiront la décision de la direction de course. Au plus tard, la décision sera rendue samedi 11 juin au matin.
Arctique – Les Sables d’Olonne est née de la crise sanitaire, en remplacement des deux courses prévues initialement au printemps 2020 à destination puis au départ des États-Unis. L’intention était de permettre aux candidats au Vendée Globe 2020 d’évaluer la fiabilité de leur voilier et de travailler leurs compétences de navigation en solitaire.
Seuls les bateaux de la classe “IMOCA Globe Series” sont autorisés à courir
la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne. C’est la même classe qui est invitée à courir le Vendée Globe en exclusivité. Les bateaux sont des monocoques de 60 pieds (18,28m) dont les règles de construction, dites Open, ménagent l’équité sportive et la sécurité des bateaux tout en favorisant l’innovation. Ils peuvent être équipés de foils.
Les skippers solitaires ne connaîtront pas le repos
Avec ses 3500 milles nautiques théoriques (6482 km), la Vendée Arctique propose la même distance à parcourir que la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Le temps de course est estimé entre 10 et 12 jours pour les premiers, selon les conditions rencontrées sur la route. Les skippers solitaires ne connaîtront pas le repos. Leur route, assez contrainte par la géographie du nord de l’Europe et de l’Arctique, va limiter les options stratégiques de navigation, et les exposer à des systèmes météo multiples et changeants. Consultant météo de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne, Christian Dumard illustre le schéma : « Sur le grand morceau de bravoure qui mène à l’Islande, il y a un couloir où passent les dépressions qui viennent de Terre-Neuve et des États-Unis. Elles sont repoussées vers le nord et circulent vers l’ouest ou l’est de l’Islande. Il faudra croiser ces couloirs de dépression, et pour cela, choisir le meilleur moment pour traverser. La complexité vient du fait qu’elles se déplacent assez vite, ce qui requiert beaucoup de vigilance. Ce sera très sympa pour les suiveurs de la course ; c’est la promesse de beaucoup de travail à bord, avec des manœuvres régulières, des changements de voile et beaucoup de travail de navigation ».
Une zone d’aventures
En s’engageant dans le nord de l’Islande, les skippers entreront alors dans une zone d’aventures dans laquelle la flotte IMOCA ne s’est jamais hasardée.
Mieux encore, la zone d’exclusion arctique (ZEA), la zone d’interdiction à la navigation déterminée pour des raisons de sécurité, est la plus polaire jamais proposée. La ligne de délimitation monte au nord jusqu’à la latitude 69°45,00 N. Pour mémoire, le point le plus septentrional de l’Islande est à 66°46 N ; le continent Antarctique s’étend jusqu’au 63°23 S ; la zone d’exclusion antarctique du Vendée Globe 2020 était positionnée au bas à 59°30 S, soit l’équivalent, dans l’hémisphère nord, de la pointe nord de l’Écosse ; Les Sables d’Olonne sont à la latitude 46°29 N; les pôles Nord et Sud sont respectivement à 90° N et 90° S ; l’équateur est à 0°00.
JÉRÉMIE BEYOU VAINQUEUR EN 2020
Jérémie Beyou a remporté la première édition de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne au début de l’été 2020. Sur un parcours de 2807 milles théoriques qui a mené la flotte jusqu’au sud-ouest de l’Islande, le skipper de Charal a été le plus rapide, s’imposant en 10j 5h 14’ 08’’. Charlie Dalin (Apivia) et Thomas Ruyant (LinkedOut) avaient complété le podium.
Source : Communiqué Vendée Arctique