Thomas Félix, un photographe à l’affût
Le hall du Boléro accueille actuellement une exposition du photographe Thomas Félix. À seulement 31 ans, ce naturaliste autodidacte présente huit clichés racontant la faune genevoise.

«Cette pratique en photo animalière consiste à ne faire plus qu’un avec la nature en se camouflant.
Pour choisir ma zone d’affût, je prend en compte les traces et les indices laissées par les animaux.»
Thomas Félix ne s’est intéressé à la photographie animalière qu’il y a quatre ans. Très vite, cette démarche est devenue un besoin, un langage.
«Une fois qu’on a le nez dans la photographie animalière, on regarde la nature différemment. On remarque chaque avancée de la saison, on porte un regard beaucoup plus avisé, plus amoureux de la nature».
Depuis, il explore inlassablement les forêts de Versoix, les campagnes de Collex-Bossy, les réserves des Teppes de Verbois ou les plaines de Cartigny. À l’affût, immobile des heures durant, il attend patiemment la bonne lumière, le bon mouvement, le bon regard.
De tous les animaux, il a une préférence pour le renard: «Il a dans son regard quelque chose de profondément expressif. On y lit de l’émotion, de l’intelligence. Photographier un renard, c’est capturer une forme de dialogue silencieux entre l’animal et l’humain »
Photographe pédagogue
Autre sujet fétiche: le martin-pêcheur, «avoir un oiseau aussi coloré dans nos eaux genevoises est une vraie chance. C’est un privilège d’en témoigner. »
Au-delà de l’image, Thomas Félix se définit comme vulgarisateur : « Je ne suis pas seulement observateur, je veux aussi être un passeur. Sensibiliser à la richesse de notre faune locale, c’est un devoir. »
Il collabore actuellement avec sa commune, celle de Bellevue, pour mettre en place un parcours éducatif ponctué de panneaux pédagogiques accompagnés de QR codes menant à des vidéos explicatives.
Exposition : Thomas Félix – Photos animalières. Jusqu’au 15 octobre. Hall du Boléro, Versoix. Entrée libre.
