CS Italien 2 – FC Versoix : deux mi-temps, deux visages (3-3)
Le duel entre le CS Italien 2 et le FC Versoix a offert un scénario haletant. Les Versoisiens ont mené largement avant de se faire rejoindre dans les toutes dernières secondes.
Le FCV s’est déplacé au stade de la Baie au Petit-Lancy avec les meilleures intentions. Cela s’est vu très vite : à la 7e minute, Sada Bocar M’Baye a ouvert le score (0-1). Le CS Italien 2 a répliqué rapidement grâce à un penalty discutable, transformé par Elmehdi Samir (1-1, 11e). Mais cette égalisation n’a pas perturbé les Bleus, qui ont repris l’avantage par Ruben Da Mata Carneiro (1-2, 20e), puis ont creusé l’écart grâce à Grégoire Mvodo Silo Dika (1-3, 38e).
Au retour des vestiaires, la domination a changé de camp. Le CS Italien, plus conquérant, est revenu dans le match grâce à un nouveau penalty transformé par Elmehdi Samir (2-3, 61e). Versoix a pourtant eu l’occasion de tuer le match, mais une frappe a trouvé le poteau. Et à la dernière seconde, sur un cafouillage, Alexis Noah Boillat a arraché l’égalisation pour les Genevois (3-3, 90’+3).
« On est allé le chercher à l’énergie », a résumé le capitaine Jordy Sudan, saluant l’état d’esprit de son équipe. Son entraîneur Noah Mihretu a parlé d’un point mérité : « On a su garder confiance malgré nos erreurs de première mi-temps. » À Versoix, la frustration dominait. « On a fait une bonne première mi-temps, mais en deuxième on a baissé le pied et ça nous a coûté très cher », a regretté l’attaquant Younes Bnou Marzouk, qui a aussi dénoncé des décisions arbitrales « décourageantes ». L’entraîneur Steve Laureti s’est montré lucide :
« On perd deux points. On a refusé le jeu en deuxième mi-temps, on a manqué de rigueur et de concentration. À ce niveau-là, ça se paie cash ».
Ce match a illustré le paradoxe de Versoix : une équipe capable de faire mal offensivement, mais qui a encore du mal à tenir un résultat sur la durée. À l’inverse, le CS Italien a prouvé sa force de caractère et son refus d’abandonner, arrachant un nul qui sonne presque comme une victoire.